J’étais ce matin à l’enterrement d’un homme trop jeune pour être terrassé par la maladie. La profonde retenue de tous dans cette église bondée m’a frappée. L’émotion était perceptible dans les voix des proches, des amis, du diacre invité à célébrer mais, plus profondément, ce qui montait de la foule rassemblée, c’était une intention de ne pas laisser la tristesse marquer le départ d’un homme profondément attaché à la vie.

Un de ses fils, à peine adulte, est venu partager que son père était « exemplaire ». De manière évidente, ce fils, sous les yeux de tous, par sa maturité, son aplomb, sa détermination, son « papa, je t’aime » et son invitation à aimer la vie, a montré que le plus beau des héritages était bien l’étoffe qui fait un homme. L’assistance a applaudi, spontanément, témoin du passage de flambeau entre un papa aimant et inspirant et un fils déjà animé par les mêmes valeurs et la même détermination à vivre ce qui doit l’être, dans le temps imparti.

Je suis certaine que chacun d’entre nous est reparti en s’interrogeant sur l’exemple qu’il souhaitait donner autour de lui…

Merci à ceux qui me lisent de comprendre que l’émotion a parfois besoin d’être traduite en mots.