Nathalaligne, Rédaction & Interview

Author: Nathalie Cuvelier (page 2 of 3)

L’accueil de jour, une respiration pour les bénéficiaires et leurs proches

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« Si on reste enfermé, la maladie dégrade », déclare Monsieur D., la soixantaine, flouté sur la photo à la demande de ses proches.

J’ai eu l’occasion d’assister à un accueil de jour et de poser des questions aux bénéficiaires de cet accueil.

Je vous invite à découvrir les témoignages de ces personnes qui, plus ou moins entourées et aidées à domicile, ressentent toutes le besoin d’être avec d’autres.

Pour leurs proches aidants, cette journée  est une respiration, l’occasion d’avoir du temps pour eux.

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Virginie, Étienne, Béatrice, Frédéric…

Sont rassemblés ci-dessous les liens vers des témoignages réalisés pour Vivre en aidant, un site de la Banque Postale à destination des proches aidants.

Aller les découvrir…

« Si je n’étais pas convaincue que c’est une maladie, je n’aurais pas la force d’être aux côtés d’Olivier. Mais si ses troubles venaient à s’aggraver, je me sentirais désemparée. Je n’ai jamais entendu parler d’une association d’aidants de malades bipolaires et je ne connais pas de conjoints dans ma situation… »   ⇒ Lire

« Le plus important pour Étienne est d’éviter une chute. Une fracture remettrait en cause leur modus vivendi. Tant qu’il tient debout et que Françoise lui dit qu’il est charmant même s’il est énervant, le maintien à domicile est la solution la plus satisfaisante pour l’un et l’autre. »  ⇒ Lire

« Patricia serait ralentie dans ses gestes et déplacements, qu’à cela ne tienne, Frédéric serait « ses bras et ses jambes ». Frédéric serait paralysé face aux réalités de la vie, qu’à cela ne tienne, Patricia serait « la tête sur leurs épaules. » ⇒ Lire

« C’est la première fois depuis 5 ans que j’accueille en même temps une personne âgée et une personne handicapée. Trente années les séparent et cela ne va pas sans poser de problèmes. Elles cohabitent depuis 8 mois ensemble mais elles ne se sont pas choisies. » ⇒ Lire

« Un peu comme une enfant qui cache à ses parents ses bêtises, Edwige cache à ses enfants ses petites défaillances et préfère s’en remettre à Béatrice qui trouvera toujours une solution et, surtout, qui est plus disponible que ses propres enfants. » ⇒ Lire

 

Moisette, comme tant de conjoints aidants…

Portrait_Moisette_350J’ai retrouvé Moisette dans un café PMU. Alors que j’étais à peine assise, elle m’a commandé un expresso et s’est mise à me raconter les années difficiles passées au chevet de son mari.

A écouter Moisette, bavarde et nerveuse,  j’ai réalisé combien ces années avec une vie sociale réduite au minimum avaient dû être contre la nature de cette femme joyeuse et généreuse avec les autres.

J’ai passé trois ans sans sortir. J’avais perdu 18 kilos. Je faisais tout au pas de course pour être le plus possible auprès de Germain.

Comme beaucoup de conjoints aidants, Moisette est allée jusqu’au bout de ses forces. Elle sait qu’elle a frôlé de très peu l’épuisement et la dépression.

note_2Même si elle s’est sentie « révoltée » et même « abandonnée »,  elle a pu compter sur des professionnels investis et attentionnés : le médecin généraliste, le kiné ou Anna,  l’orthophoniste de l’hôpital.

Aujourd’hui, Moisette ne tient pas en place et ne souhaite qu’une chose : être entourée. Elle séjourne depuis le décès de son mari chez une amie veuve qui l’a accueillie bien volontiers pour, elle aussi, être entourée.

Grâce à Colette, Moisette vit une période de décompression nécessaire après un accompagnement de fin de vie « jusqu’au-boutiste » qu’avec le recul elle ne conseille à aucun aidant…

Elle découvre aujourd’hui qu’il faut donner du temps au temps, après toutes ces années rythmées par l’évolution de la maladie de son mari.

Pendant la maladie, mon médecin me disait : « vous allez faire un burn out », c’est le mot qu’il employait. Moi, je me disais : « tant que je peux tenir le coup » et j’avais de l’énergie à revendre ! »

Lire le témoignage de Moisette : Maintenant, il faut penser à vous…

Louisette, 10 ans d’accueil familial

Michel et ses petits rituels : le café lait rhum et la lecture des résultats sportifs...

« S’occuper de trois personnes dépendantes requiert beaucoup de discipline… Je préfère instaurer une certaine routine pour ne pas les brusquer ou les dérouter. C’est à moi de vivre à leur rythme. »

Louisette aime néanmoins les petits arrangements introduits avec l’accord des familles, comme le p’tit café de Michel, servi avec une goutte de rhum et qu’il accepte avec un « merci Louisette chérie ! ».

Allez à la rencontre de Louisette qui, épaulée par son mari et ses enfants, accueille chez elle Raymonde, Jeanne et Michel, tous trois nonagénaires.

En savoir plus sur le dispositif de l’accueil familial avec Karine, infirmière dans une Maison de l’Autonomie.

Le droit aux cheveux dans le vent

J’ai eu un coup de cœur pour une association qui a le vent en poupe ! Et cela tombe bien puisque son objectif est de donner « le droit au vent dans les cheveux » aux personnes âgées qui résident en maisons de retraite, grâce au moyen de transport le plus convivial qui soit et des bénévoles bienveillants et bien en jambes…

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Crédit de cette magnifique photo : An Lalement

Découvrez « A vélo sans âge », « Cycling without age » au Danemark et dans plus de 20 pays à présent, une initiative pleine de générosité pour « embarquer » les personnes âgées sur un triporteur électrique, les cheveux et le nez au vent.

Les bénéfices auprès des personnes âgées sont flagrants et le projet suscite de nombreux coups de cœur et des vocations de pilotes.

Bien évidemment ces triporteurs ont un coût (5.000€) qui, ajouté à de petites rigidités administratives bien françaises, limite pour le moment le potentiel d’heures de ballades que pourraient  proposer A vélo sans âge.

Lire l’intégralité de l’article  >> Coup de pousse pousse aux personnes âgées >>

« Il y a des témoignages sur des personnes qui ont retrouvé des sensations un peu disparues et qui reviennent de ces sorties avec de larges sourires et l’envie de recommencer tout de suite. »

L’accueil familial : réponse possible quand le maintien à domicile n’est plus possible

???????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????« L’accueil familial représente une alternative à l’hébergement en établissement et, dans le cas des adultes handicapés, une vraie solution face au nombre insuffisant de structures d’accueil. »

Lire le témoignage de Karine, infirmière en charge des agréments au sein d’une Maison  de l’Autonomie, convaincue du caractère vertueux du dispositif, à condition de donner les moyens aux accueillants de monter en compétence .

Lire aussi le témoignage de Louisette qui accueille chez elle Jeanne, Raymonde et Michel.

Décider, un des rôles de l’aidant

Now or later. Man thinking looking worried anxious making up his mindCe n’est jamais facile de décider pour l’autre, et pourtant, c’est un des rôles de l’aidant, conjoint, enfant ou proche, de savoir le faire dans les moments difficiles…

Plus la décision est réfléchie et présentée bien en amont, plus elle a de chance d’être acceptée et bien vécue.

Encore faut-il l’assumer pleinement pour l’annoncer sereinement , et s’y tenir.

Extrait :
« Dessaisir une personne des gestes de la vie quotidienne est une décision grave : même si elle est prise dans une bonne intention, c’est un renoncement de plus pour la personne concernée. »

Le bon moment, c’est quand ?  A lire sur Aidant Attitude

Lettre à une courageuse quinqua fatiguée…

Write.Ma dernière lettre s’adressait à une adolescente belle et rebelle. C’est à une courageuse quinqua, fatiguée par l’enchaînement de boulots physiques et insuffisamment valorisés, que cette nouvelle lettre est dédiée.

Je t’ai connue au début des années 90. Tes mains, toutes fines, étaient déjà marquées par les travaux saisonniers sous le soleil du Maine et Loire, le jardin de la France. Tu n’étais pas une causeuse – en tout cas pas avec moi – et tu ne m’as pas appréciée au premier contact. Moi non plus d’ailleurs… Je te trouvais sur la défensive mais je pressentais que tu cachais bien des choses derrière ce côté abrupte et ces blousons sans forme. Dans cette association de formation, tu étais appréciée de tous. Magie des rencontres improbables, quelques années plus tard, tu donnais le premier bain de ma fille, née en 94. Fallait-il que je sois en confiance… Tu as été pour son frère et elle une deuxième maman, une maman pleine de ressources.

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J’étais ce matin à l’enterrement d’un homme trop jeune pour être terrassé par la maladie. La profonde retenue de tous dans cette église bondée m’a frappée. L’émotion était perceptible dans les voix des proches, des amis, du diacre invité à célébrer mais, plus profondément, ce qui montait de la foule rassemblée, c’était une intention de ne pas laisser la tristesse marquer le départ d’un homme profondément attaché à la vie.

Un de ses fils, à peine adulte, est venu partager que son père était « exemplaire ». De manière évidente, ce fils, sous les yeux de tous, par sa maturité, son aplomb, sa détermination, son « papa, je t’aime » et son invitation à aimer la vie, a montré que le plus beau des héritages était bien l’étoffe qui fait un homme. L’assistance a applaudi, spontanément, témoin du passage de flambeau entre un papa aimant et inspirant et un fils déjà animé par les mêmes valeurs et la même détermination à vivre ce qui doit l’être, dans le temps imparti.

Je suis certaine que chacun d’entre nous est reparti en s’interrogeant sur l’exemple qu’il souhaitait donner autour de lui…

Merci à ceux qui me lisent de comprendre que l’émotion a parfois besoin d’être traduite en mots.

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Le 6 octobre, depuis 5 ans maintenant, c’est la journée des aidants. L’occasion de relire une interview de Serge Guérin réalisée en février 2013, publiée à l’origine sur Aidant Attitude, site d’informations aux aidants, et reprise récemment sur la plateforme Responsage d’ASAP Solutions, une société qui se dédie à l’accompagnement des salariés et des entreprises sur les problématiques du grand âge.

« Si l’on voulait chiffrer ce que représente le travail d’accompagnement des quelques 8 à 10 millions d’aidants informels de proche (toute situation confondue), c’est plus de 160 milliards dont nous parlerions. Une contribution sociale vitale à l’équilibre économique et humain de notre pays. »

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